D’innombrables pièges menacent le bon usage du français.

Les barbarismes constituent les emplois d’un mot altéré ou inapproprié. Exemple : « renumérer » est un barbarisme pour « rémunérer ».

Les solécismes sont des constructions vicieuses. Un solécisme désigne une construction syntaxique qui n’est pas admise. Exemple : « la chose que je te parle » est un solécisme pour « la chose dont je te parle ».

Les paronymes sont, quant à eux des mots qui, par leur ressemblance, exposent à la confusion. Exemple : collision (= choc entre deux corps) et collusion (= entente secrète) sont deux paronymes.

Pléonasmes, redondances, ces désignations recouvrent le genre de faute qui consiste à répéter un mot ou un groupe de mots sans nécessité. Par exemple : voler en l’air, monter en haut, réunir ensemble.

Je vous propose de participer aux exercices suivants en donnant vos réponses sous forme de commentaires.

1/ Combien de fautes dans cette phrase ?

L’agriculture française se fait forte de concurrencer avec succès les agricultures étrangères, malgré la sécheresse et la pénurie qui s’en est suivie.

Indice : une faute d’accord et une faute concernant un verbe.

2/ Corrigez la phrase suivante :

Jacques devait me remettre au grand maximum 3 000 euros, mais, par acquis de conscience, il m’a cependant donné davantage qu’il ne m’avait promis.

3/ Y a-t-il des fautes dans cette phrase ? Ecrivez la phrase comme elle aurait dû l’être.

Aux termes de ce que nous avons convenu, il faut mieux prévoir d’avance comment faucarder la rivière voisine, relativement plus polluée cette année que l’an passé. 

Indice : solécisme, barbarisme, pléonasmes composent les fautes.

Les corrigés apparaîtront en commentaire la semaine prochaine.

Website Comments

  1. Marie France DUISIT
    Répondre

    J’aurais écrit:

     » se fait fort  »

     » la pénurie qui a suivi  »

    2: Jacques devait me remettre au grand maximum 3 000 euros, mais, par acquis de conscience, il m’a donné davantage qu’il n’avait promis.

    3:
    Au terme de ce que nous avons convenu, il vaut mieux prévoir comment faucarder la rivière voisine, plus polluée cette année que l’an passé.

  2. Florence Augustine
    Répondre

    Voici les réponses à ces trois questions.

    1/ Combien de fautes dans cette phrase ?

    L’agriculture française se fait forte de concurrencer avec succès les agricultures étrangères, malgré la sécheresse et la pénurie qui s’en est suivie.

    Réponse : Il faut écrire « se fait fort » (sans accord) et « s’est ensuivie » du verbe « s’ensuivre ». On peut dire aussi « s’en est ensuivie ».
    Dans l’expression « se faire fort », « fort » est employé adverbialement, on ne peut donc l’accorder.

    2/ Corrigez la phrase suivante :

    Jacques devait me remettre au grand maximum 3 000 euros, mais, par acquis de conscience, il m’a cependant donné davantage qu’il ne m’avait promis.

    Réponse : Jacques devait me remettre au maximum 3 000 euros, mais, par acquit de conscience, il m’a donné plus qu’il ne m’avait promis.
    « Au grand maximum » est un pléonasme. « Acquis » pour « acquit » est une confusion due à la paronymie. « Mais »… « cependant » est un pléonasme. « Davantage que » est un barbarisme.

    3/ Y a-t-il des fautes dans cette phrase ? Ecrivez la phrase comme elle aurait dû l’être.

    Aux termes de ce que nous avons convenu, il faut mieux prévoir d’avance comment faucarder la rivière voisine, relativement plus polluée cette année que l’an passé.

    Réponse : Aux termes de ce dont nous sommes convenus, il vaut mieux prévoir comment faucarder la rivière voisine, plus polluée cette année qye l’an passé.
    « nous avons convenu » est un solécisme – « il faut mieux » est un barbarisme – « prévoir d’avance » est un pléonasme – « relativement plus » est un pléonasme.

    Merci de votre participation.

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.