La cédille (héritée de l’espagnol) se place sous le « c » pour indiquer que cette consonne se prononce [s]. Elle est donc nécessaire sous un « c » prononcé [s] placé devant « a », « o » et « u », quelle que soit la façon dont la voyelle se prononce. Sans elle, le « c » se prononcerait [k].
placard façade convaincant agaçant
tricoter suçoter Mâcon maçon
percuter perçu
En conjugaison
La cédille est nécessaire dans la conjugaison :
- des verbes dont l’infinitif se termine par -cer lorsque la terminaison commence par « a » ou « o » ;
placer → nous plaçons → je plaçais
- des verbes qui se conjuguent comme recevoir lorsque la terminaison commence par « o » ou « u ».
recevoir → je reçois → il a reçu
En dehors des verbes, la plupart des mots s’écrivant avec un « ç » sont des dérivés dont le radical se termine par « c » prononcé [s] et dont le suffixe commence par « a », « o » ou « u ».
agacer → agaçant
glace → glaçon
gercer → gerçure
Ne jamais mettre de cédille à un « c » placé devant « e » ou « i » puisque devant ces voyelles, « c » se prononce toujours [s].
cédille limace merci ici
Ne pas oublier la cédille lorsqu’on écrit « ç » en majuscule. Lorsque vous utilisez un traitement de texte, vous pouvez insérer le « C » majuscule doté d’une cédille « Ç » en le sélectionnant dans la liste des caractères spéciaux, souvent liée au menu déroulant « Insertion » ou encore en changeant la casse de la lettre.
Ça m’intéresse.
Pas de cédille devant « oe » et « ae ». Ainsi on écrit et cætera et des mots tels que cœlacanthe (un poisson), cæcum (début du gros intestin) ou encore cœlioscopie.
Truc mnémotechnique
Pour retenir les 3 voyelles (e, i, y) qui ne sont jamais précédées par une cédille, il suffit de vous souvenir de la phrase : « Ceci est un cygne ».